Séjour Tourmalet - 12 au 17 juin 2017 ;

On en a rêvé depuis plusieurs mois, voici enfin la haute montagne sous nos yeux à Argelès-Gazost. Elles sont nuageuses les Pyrénées à notre arrivée, ce lundi soir, mais peu importe, la météo est optimiste et nous aussi on y croit. Au village, des bretons de Gourin, on fait connaissance avec ces gens sympas. Nous y retrouvons aussi les camping-caristes dont papa, maman et le petit...qui ont déjà testé Hautacam... tant qu'à faire pour prendre des repères.

Mardi matin l'équipe s'impatiente ( les filles ont anticipé) avant les premiers coups de pédale qui nous mènent vers Luz et le cirque de Gavarnie pour une randonnée de mise en jambe et de découverte. Les pentes sont relativement modestes, façon de parler, mais déjà ça monte continuellement et chacun cherche son allure et le bon braquet. Passera t'on des reliefs plus accentués avec nos 34/28, 30/30 ou 26/27? On se rend compte que ceux qui disaient que de tels développements c'était pour grimper aux arbres, se trompaient. Les plus grands pignons seront bien utiles. On n'a plus 20 ans!

On se rassure, il fait beau et chaud, les paysages sont superbes, on en a plein les yeux.

Repos pour certains l'après-midi, d'autres vont s'essayer sur la route du col de Spandelles. Pas de chance, ils se trompent d'itinéraire et se retrouvent sur de très fortes pentes et sous la canicule au lieu de la route ombragée prévue. Dur, dur et ça donne soif...et on pense déjà au lendemain...

Mercredi, le menu est copieux, on s'attaque à un géant du Tour de France, le Tourmalet, col classé hors catégorie. Echauffement prudent jusqu'à Luz, puis nous y voilà : 18 kms à 7,5% pour atteindre les 2100m du sommet, 2 panneaux plus loin sont annoncés 16 kms à 9% de moyenne, ça se corse ! La traversée de Barrèges, décrite comme un mur, confirme sa réputation.

Louis s'amuse à prendre chaque panneau kilométrique en photo. Petit répit, très petit, et s'offre à nous le choix entre la voie Fignon et la nouvelle route créée depuis le débordement du torrent il y a quelques années. Au loin on aperçoit le Pic du Midi, le Tourmalet est en-dessous,encore caché. Que c'est encore long, et comme Poupou on peut se demander si on y arrivera. Les vaches se mêlent aux cyclos, c'est leur domaine, Jean-Noël toujours « souple sur ses pattes arrière » fait une approche . C'est un connaisseur.

Pyrennées

 

Durant quelques instants l'amour-propre fait serrer les dents à certains qui voyant un copain tout près devant, pensent « je l'aurai » et accélèrent le train..oui mais tout près en montagne ...c'est pas gagné. Très vite ils doivent reprendre leur rythme de croisière, le « mode Tourmalet » car il faut absolument gérer sur les 1h30 à 2h30 d'ascension. Il faut même en garder sous la pédale car le final est annoncé difficile. Heureusement les premiers arrivés ( il y en a parmi nous qui ont des ailes en montagne...), et aussi les conjoints marcheurs, sont là pour nous encourager et avec un peu d'adrénaline, le sommet est atteint . On y est ! TOURMALET, c'est écrit sur le mur. Quelle satisfaction !

Récupération, photos souvenir parmi de très nombreux cyclos de tous horizons.

Descente rapide sur La Mongie où nous attend le pique-nique.

Pour le retour c'est descente et vallée, facile...

A Sainte Marie de Campan, là où Eugène Christophe sur le Tour en 1913 répara sa fourche en la soudant lui-même, une statue en atteste,

les gars décident de se faire l'Aspin en passant, histoire de bien digérer sur un modeste col de 1ère catégorie ...Les randonneurs pédestres aussi, qui nous accompagnent chaque jour sur nos destinations . Facile ? sur le papier, mais après le plat de résistance du matin, sous le soleil brulant de l'après-midi et en pleine digestion c'est quand même un nouveau casse-croûte. Indigeste pour certains qui abrègent et redescendent, ils ne verront pas les vaches là-haut. Pour descendre, en route vers Bagnères de Bigorre, c'est grand braquet cette fois en compagnie d'un cyclo local qui nous guide. Un petit amuse-gueule avant Lourdes puis c'est la voie verte jusqu'au gîte en toute décontraction . Et bien non, il ne fallait pas se relâcher, car il y a des poteaux sur la véloroute. Demandez à Chritian où ça fait mal.

Danse bretonne en soirée après la chanson de Bernadette, la vedette gourinoise.

Quelle journée !

Il brume ce jeudi matin, mais ça va certainement s'arranger. Direction le Pont d'Espagne . Avant Cauterets ça monte déjà, c'est parti pour 1000m de dénivelé, de quoi bien se réveiller. Un peu plus loin des moutons font comme nous, ils vont rejoindre les estives avec les bergers parmi lesquels un breton. Ils sont partout.

Le spectacle du torrent et de ses cascades tout au long de la montée nous fait relever la tête, mais c'est ardu. Il faut parfois zigzaguer pour atténuer la pente, car c'est déjà tout à gauche. Récompense, le soleil réapparaît au-dessus du nuage, il fait même chaud là-haut, nos randonneurs pédestres en profitent bien. Petit tour jusqu'au pont qui jadis rejoignait L'Espagne en traversant le gave. Le site est magnifique.

 

201706lescascades

 

 

 

L'après-midi, shopping ou visite du parc animalier, pour voir l'ours entre autres, et le soir, chants basques ... Alte là , alte là, les montagnards sont là...

Vendredi , c'est déjà le dernier jour avec un menu très appétissant, le cirque de Troumouse, très loin là-haut à 2100 m, aussi haut que mercredi. Désormais chacun connaît sa bonne allure, même si c'est dur par moments, ce paradis naturel intact est atteint. Les plus forts nous y attendent sans s'ennuyer car ils en ont plein les mirettes. Que les Pyrénées sont belles ! On y resterait bien tellement c'est captivant.

Pique-nique à l'auberge tout près des vaches et des moutons. Certains ont même vu les marmottes ou le gypaète rodant autour de sa proie.

Descente rapide,cassante parfois, un virage plus ou moins raté par les plus rapides (trop rapides), sans dégats heureusement.

Une petite gourmandise glacée avec les filles à Luz et voilà, notre séjour arrive à son terme .

Y a plus qu'à ranger les vélos et classer les souvenirs.

Il faudra une grande valise et les images de ce premier séjour du club en montagne resteront longtemps marquées dans nos mémoires, premier mais probablement pas dernier. On en redemande.

Les participants: Gisèle, Monique et Christian, Monique et Jean-Noël, Odile et Hubert, Marie-Odile et Pascal, Bebert, Bertrand, Christian, Claude, Dominique, Louis, Luc, Michel. 

lien ALBUM photo  : l'album complet de notre séjour